Quimetao

Remise de diplôme à Maître Nang par le Dr Jian

Le Quimetao ou « voie de l'énergie » , mis au point par le Docteur Jian Liujun, est un style de QI Gong traditionnel chinois alliant avec harmonie les techniques millénaires martiales et médicales. Taoïme, bouddhisme, confucianisme, médecine chinoise et art martial sont ainsi au coeur du Quimetao dont le but est de renforcer la santé mentale et physique du pratiquant.

Exercice de casse sur Me Nang au niveau des côtes

Le Docteur Jian est diplômé de l'Université de la Médecine Traditionnelle Chinoise de Guangzhou, Professeur à l'Université en M.T.C. et Cardiologue en Médecine occidentale, dépositaire des techniques éprouvées du Temple de Shaolin, ex-Vice Président de l'Association de Shaolin Qi Gong de Guangzhou.

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Maître Nang E.

Maître Nang est le Fondateur de l’Ecole Sheng Zhi Qi Dao et du style YangKiDo qui y est enseigné. Cette école fait partie de l'A.I.A.M.E.I.. Le parcours de Maître Nang se caractérise par la pratique de plusieurs Arts Martiaux, qui font suite à des rencontres cruciales avec des Maîtres de différentes disciplines : le karaté (Maître Taiji Kase), le Thanh Long Viet Vo Dao (Maître Nguyen Dan Phu et Maître F. Brassecasse), le Tai Ji Quan style Chen, le Qi Gong et le Da Cheng Quan (Maîtres Jian, Chen Z., He et Zhang D.) viennent compléter et renforcer ses connaissances martiales. Maître Nang nous communique ici sa vision des Arts Martiaux, de leur pratique et développe, d’une manière très personnelle, les raisons qui l’ont conduit à fonder l’Ecole Sheng Zhi Qi Dao et le Style YangKiDo.

Maître Nang E.

L’enfance. Au grand désespoir de mes parents, dès mon plus jeune âge, les Arts Martiaux m'attirent plus que ma scolarité. Toute l'histoire commence déjà à l'école primaire. Il était de coutume qu'à la sortie de l'école des groupes d'élèves se forment. Au milieu de ces rassemblements, deux combattants réglaient leurs différents à coup de poings et de pieds. Encouragés par l'ardeur de nos supporters, nous nous affrontions tels deux gladiateurs au milieu de l'arène. Qu'importent les coups reçus, nous devions résister jusqu'à la fin : s'il y avait une défaillance ou un abandon, nous étions hués. Nos attaques étaient violentes et agressives, bien qu'empreintes de respect, d'honneur et de loyauté. J'aimais particulièrement ces affrontements. Pourtant, après le spectacle, je rentrais chez moi les habits déchirés, parfois le visage tuméfié et le corps quelque peu meurtri. Combattant fatigué, je devais subir une deuxième attaque de mon père. Bien entendu, je ne pouvais riposter. Les années passèrent sans atténuer mon désir de provoquer et d'affronter un adversaire, au grand dam de mes parents. Néanmoins, ce fougueux tempérament me porta sur la longue route des Arts Martiaux.

Ainsi commence la première partie de ma vie martiale qui dura jusqu'à l'âge de 59 ans.

Par un court passage au Judo je calme en partie ma fougue, mais je n'appréciais guère les nombreuses chutes et ce qui en découle. La voie du Karaté m'a été ouverte par Maître Taiji Kase. Sa pratique durant plusieurs années me donna l'équilibre dont j'avais besoin. J'embrassais pour la première fois un Art enseigné dans sa plus pure tradition. Progressivement je me suis imprégné de sa philosophie et des principes fondamentaux des Arts japonais. De ce fait, toutes ces pulsions agressives disparurent. Je refusais toute idée de compétition, ce qui me permit de suivre un enseignement pointu, exigeant dans les détails et dans les règles de l'Art. Je pensais sincèrement que j'étais comblé. Pourtant, en découvrant l'Art d'un Maître hors pair, en la personne de Maître Nguyen Dan Phu, fondateur du style Thanh Long Viet Vo Dao, je n'eus qu'un désir : y adhérer. Je ne trouve ni de qualificatif ni de mot pour décrire le long parcours martial que lui et Maître F. Brassecasse m'ont tracé.

Je me permets d'affirmer  qu'ils nous ont légué un inestimable héritage, tant dans les techniques de combat, que dans la philosophie et dans les principes d'une vie saine.

Oui ! J'ai enfin trouvé l'Art dans toute sa splendeur. Pourtant, tout en savourant leur enseignement, je n'ai pu m'abstenir de flirter pendant plusieurs années avec des techniques de combats offensives.

Ma période de service militaire obligatoire en est un exemple. Mobilisé dans les chasseurs alpins de Grenoble, les instances militaires recherchaient des volontaires pour constituer une section de combattants d'élites. Quelles sont les raisons qui m'ont poussé à y adhérer ? Peut-être restait il en moi un résidu d'agressivité négative, avec, surtout, un désir de sonder mes limites.

L'apprentissage et le perfectionnement des techniques de combat exécutées dans la douleur physique et psychique me guidèrent définitivement sur la voie illuminée des Arts Martiaux Externes et Internes. Les années défilèrent trop vite… j'accumulais des connaissances tout en ayant l'impression d'être un débutant avec la même soif de savoir. Je sentais qu'il me fallait compléter et affiner ma pratique. Cela se confirme par mes rencontres avec des Maîtres chinois, dans une période très douloureuse de ma vie conjugale et professionnelle.

Le « hasard » ? Je ne le pense pas. Mon « destin » ? Je le pense.

Au cours de toutes ces années, j'ai eu le bonheur et la chance de travailler avec les plus grands Maîtres et Experts de différents styles d'arts martiaux internes.

Ainsi Maîtres Jian, Chen Z., He et Zhang D. sont depuis des années mes guides sur les chemins des Arts Internes. Une pratique assidue du Tai Ji Quan style Chen, du Qi Gong et du Da Cheng Quan viennent compléter et renforcer mes connaissances martiales. J'ai acquis parallèlement des principes de la médecine traditionnelle chinoise. Tout ceci amène obligatoirement de profondes réflexions.

Quelles sont les raisons inconscientes qui me poussent sur la voie sinueuse de tout ce savoir ? Pourquoi, à chaque carrefour décisif rencontrais je un Maître qualifié et approprié, pour me montrer la direction ? Pourquoi, durant toutes ces années de mon existence professionnelle et privée, ai je côtoyé des enfants, des adolescents, des jeunes hommes et des adultes qui se débattaient dans une détresse physique et psychique ? Enfin, pour quelles raisons suis je attiré par ces personnes et pourquoi viennent-elles à ma rencontre ?

Dès le début de mon professorat, je me suis attaché en permanence à transmettre le maximum d'éléments à mes élèves pour qu'ils obtiennent le bien-être et l'équilibre physique et moral. Sans aucune prétention, en utilisant les Arts Martiaux comme outil pédagogique, j'ai obtenu des résultats inespérés chez certains élèves en difficulté.

Alors, quand on me pose la question : « Pourquoi ton école ne participe elle pas aux compétitions ? », les faits et les résultats obtenus répondent : « La compétition existe entre les pratiquants et leurs problèmes ». Je parle bien d’une ECOLE. Car naturellement et malgré moi, le désir de la fonder et de créer mon propre style martial m'envahissait de plus en plus. Longtemps j'ai repoussé cette idée.

Suis-je capable d'une telle réalisation ? Moi qui prêche l'humilité, moi qui essaie de vivre en appliquant les valeurs et les règles fondamentales associées à l'Art Martial chaque minute de ma vie. Je pense que cette pulsion répond à toutes les questions posées ci-dessus. Mais je ne peux et ne dois pas garder pour moi toutes ces connaissances que les Maîtres et experts m'ont transmises !

Voilà donc la deuxième partie de mon existence martiale, dont l'objectif est la création de mon style et de mon école.

En 2002, je décide de me rendre au Vietnam, source du Viet Vo Dao. Mes rencontres et l'enseignement de certains Maîtres et experts me confortent dans mon désir de tout mettre en oeuvre pour aboutir à la création de cette école.

A ce jour l'A.I.A.M.E.I, l'école Sheng Zhi Qi Dao et le style YangKiDo ont vu le jour.

Fidèle a mes aspirations, les techniques de combat, les enchaînements, etc. sont créés dans le respect traditionnel, en vu d'acquérir l'efficacité dans le combat (esprit offensif), pour permettre aux personnes de vaincre leurs difficultés et pour préserver et renforcer leur santé, sans oublier l'enseignement philosophique.

Le pratiquant, dès son premier jour au club, trouvera un programme évolutif, où il devra sans cesse s'affronter et repousser ses limites physiques et mentales, avec le soutien de professeurs qualifiés. La personnalité, les aptitudes de chacun sont pris en considération. Chaque élève évoluera selon son rythme, sous le regard attentif des animateurs. L'école c'est également une grande famille, où les adhérents vivent et mettent en pratique, en dehors du club, l'esprit martial.

Je souhaite que progressivement chacun puisse apprécier la valeur de notre style, car mes assistants et moi avons mis toute notre âme pour la faire naître et ajouterons toute notre ardeur pour qu'elle grandisse.

Pour ma part, je continue d'avancer sur la longue route des connaissances illimités des Arts Martiaux externes et internes. Je n'ai qu'un regret : qu'une vie soit trop courte face à leurs richesses inestimables. Je déplore que certaines personnes dénaturent et utilisent cette richesse à des fins matérialistes.

Pour terminer, je n'ai qu'un souhait à formuler : qu'il y ait de plus en plus de personnes qui adhèrent aux Arts Martiaux, qu'ils soient internes ou externes. Qu'importe le style, l'essentiel est de trouver le bon Maître, et un professeur compétent.

Que les pratiquants vivent avec l'esprit martial et y trouvent ce qu'ils espèrent.

Maître Nang